En 2016, la Ville de Cusset déposait une plainte contre X après la découverte d’une pollution souterraine du site de l’ex friche Applifil, alors destiné à un aménagement immobilier. Bien que la procédure soit toujours en cours, le site a été retenu par le Ministère de la Justice pour y implanter le futur Palais de Justice qui réunira toutes les instances judiciaires du territoire. Pour l’heure, la dépollution du site, dont le coût avoisine les trois millions d’euros, est engagée et devrait se dérouler jusqu’en avril 2022.
C’est sur un terrain de 11 000 m2 que le chantier s’est installé en septembre. C’est à la société lyonnaise Terbis, spécialisée dans la dépollution des sols et la valorisation des déchets, que revient la lourde tâche de traiter les quelque 7500 m2 pollués.
Trois éléments à traiter
C’est par un traitement actif de la terre, de l’eau et de l’air que Terbis a choisi de traiter la pollution. Pour la terre, un traitement de surface jusqu’à deux mètres sera mis en place. Il consiste à un criblage du sol qui permettra, grâce à un système d’aspiration de l’air, de capter les polluants via des filtres à charbon actif. Pour les parties plus profondes, c’est-à-dire jusqu’à cinq mètres, la terre sera brassée avec de l’eau dans laquelle sera injecté de l’air. Par un procédé chimique, des bulles chargées de dérivés de chlore vont se former, il restera alors à capter le polluant afin de le recueillir par les filtres à charbon actif. Concernant l’eau, elle sera captée et traitée sur site. Dans un premier temps, la partie nord qui jouxte le boulevard du Gravier sera traité d’ici à la fin du mois de décembre 2021. Côté sud, toute la partie côté rue des Préférés sera dépolluée durant les trois premiers mois de l’année.
Respect de l’environnement et des usagers
Certes coûteuse, la méthode n’en est pas moins efficace. Comme le souligne le Maire, Jean-Sébastien Laloy “l’avantage du traitement par charbon actif est que l’eau et la terre sont traités sur site. Imaginez le nombre de camions qu’il aurait fallu mobiliser si nous avions dû recourir à un traitement des 30 000 m3 de terre à distance !”. Et d’ajouter “un point majeur de ce chantier de dépollution est la sécurité du voisinage. Le captage de l’air sur site, dont certains points seront entièrement recouverts, et des contrôles d’eau, d’air, de bruit et d’odeur réguliers assureront aux riverains la quiétude durant tout le chantier”.
80% de subventions
Sur les trois millions d’euros que coûte cette dépollution, la Ville a pu compter sur le soutien majeur de la communauté d’agglomération Vichy Communauté, du Conseil départemental de l’Allier, de l’ADEME et de l’Etat dans le cadre du plan France Relance.
