Fête du timbreDu 08 Au 09 Mars 2025

Fête du timbre

Espace Chambon

L’amicale philatélique a fêté en 2024 ses 50 ans. 50 ans de passion pour le timbre, de rencontres, d’échanges et de grands moments vécus entre passionnés. Et pour célébrer cet anniversaire comme il se doit, l’association organise une fête du timbre, dans le cadre de l’événement national qui se déroule chaque année le deuxième week-end de mars dans plus de 80 villes et ce, depuis 1938.
À Cusset, elle se déroulera les samedi 8 et dimanche 9 mars à l’Espace Chambon.
Cette année, une nouvelle série sera consacrée aux « Arts de la rue » autour des thèmes des jongleurs et saltimbanques. Le lancement d’un nouveau timbre et d’un bloc sera organisé pour l’occasion avec la présence de La Poste qui tiendra un bureau de poste éphémère pour permettre au public de faire l’acquisition de ses émissions en avant- première. L’Amicale proposera de son côté des souvenirs philatéliques et donnera l’occasion aux visiteurs de faire oblitérer les souvenirs et leurs correspondances. Le public pourra également admirer des présentations philatéliques comme l’émission des timbres Pasteur, Marianne et Tennis et une présentation cartophile avec Les chemins de fer de l’Allier. Le Centre Socio-éducatif de Cusset proposera sa traditionnelle exposition « Passion Créations » qui regroupe les différentes sections de l’association à savoir la danse, le dessin, la peinture sur soie et sur porcelaine, les loisirs créatifs, le scrabble et la randonnée. De nombreuses animations seront ainsi proposées aux visiteurs en accès libre tout au long du week-end.

En pratique
Samedi 8 mars de 9h à 18h – Dimanche 9 mars de 9h à 17h

Arts de la rue... 
Les acrobates

Dans la tribu des saltimbanques de la rue, les acrobates, entre cirque, gymnase, cabaret et théâtre, rendent toute leur poésie aux pavés et au bitume. L’acrobate, selon l’étymologie, « marche sur la pointe des pieds », mais les mots « acros », extrême, et « bates », marcher, ont le sens d’avancer et se mouvoir, à la recherche de l’extrême dans un espace hors du commun. Son langage corporel universel va au-delà des mots, devant un public plutôt que d’attendre un public qui choisit un spectacle. Avec le tremplin humain, les bascules, trampolines et balançoires, le voltigeur s’extrait de l’apesanteur. Le contorsionniste se replie dans sa boîte ou s’enroule autour d’une corde en des postures reptiliennes. Désarticulé et disloqué, il brave les lois de la flexibilité pour atteindre une expression surnaturelle. Le funambule frôle la mort et il magnifie son art dans des décors urbains, les tours de Notre-Dame de Paris ou du World Trade Center. Suspendu entre ciel et terre, il marche sur les nuages. Le mains à mains allie la force du porteur et l’élégance du porté. Planche du crocodile, équilibre mexicain, ange sur le dos, banquine… Poésie des mots, maîtrise du geste. L’acrobate devient oeuvre d’art vivante. Aujourd’hui, l’acrobate retranscrit la vie urbaine, ses rythmes effrénés et ses déséquilibres. Aux confins de la danse, du théâtre et du gymnase, il émerveille, dans la rue lieu d’échanges, un public au plus près, et traduit les antinomies du siècle. L’acrobate italien Arcangelo Tuccaro, saltarin du roi Charles IX en 1570 et auteur du premier ouvrage théorisant l’art acrobatique, publié en 1599, conclut : « car bien dire, sauter, sont les faits d’un archange ». On ne saurait conquérir plus élégamment ses lettres de noblesse. 

© La Poste – Daniel Cornut -Tous droits réservés 

Arts de la rue...
Le jongleur

Des fresques des tombeaux égyptiens de Beni Hassan (2000 av. J.-C.) aux gravures de la dynastie chinoise Han (200 av. J.-C.), en passant par la Mésopotamie ou la civilisation aztèque, les origines de la jonglerie se confondent avec les origines de l’humanité. Le premier réflexe de l’enfant n’est-il pas de jeter l’objet saisi ? Puis de le rattraper… un jongleur est né ! Le jongleur n’est pas physicien. Il n’a pas de certitudes, il défie les lois de l’apesanteur. Contre Newton et Descartes, le jongleur est l’ennemi de la rationalité. Ce n’est pas un artiste sérieux : il lutte contre la gravité. Ses facultés surnaturelles le classent longtemps parmi les magiciens des objets et des mots. Lorsque ménestrels, baladins et troubadours arrivent dans les villes et les villages dans le bleu du soir, le jongleur est le bateleur qui harangue les foules. Jusqu’au XVe siècle, le « jogleur » désigne tous les amuseurs publics. En 1947, lors de la réunion de la Confrérie Internationale des magiciens à Pittsburgh, les jongleurs se dissocient des magiciens. Le classique jongleur aérien lance en continu au moins trois objets. Puis l’artiste complexifie le spectacle par le nombre d’objets lancés et par leur variété, objets qui peuvent même s’enflammer. Le jongleur peut créer des trajectoires stupéfiantes grâce aux rebonds au sol d’objets en caoutchouc ou en silicone, il met aussi des pendules en suspension, comme un hommage artistique au physicien Foucault ou au plasticien Calder. Entre terre, feux et cieux, le jongleur artiste de rue joue avec virtuosité de l’illusion et de la magie visuelle. Les boules, bâtons, balles, assiettes, massues, oeufs, anneaux, objets du quotidien, banals ou insolites, volent, tournent, rebondissent pour rejoindre les étoiles dans une poésie multidimensionnelle. 

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