AVEC... Marie Chatelais
Adjointe au Maire en charge de la politique culturelle et artistique, des associations culturelles, artistiques et socio-culturelles, du patrimoine, du tourisme et de la mémoire.
QCmag : on voit que l’art urbain compte pour la Ville de Cusset. D’où vient cette appétence pour cette forme artistique ?
Marie Chatelais : difficile de cataloguer l’art urbain dans une forme artistique. L’art urbain est multiple, éphémère ou non. C’est une combinaison d’expressions artistiques qui prend forme sous un pochoir, un graff, un détournement de mobilier urbain… Les techniques sont toutes aussi diverses que les profils des artistes. Certains portent un message à travers leurs oeuvres, d’autres s’expriment simplement en couleur. C’est cette liberté qui nous ressemble, l’ouverture de nombreuses possibilités artistiques et la multiplicité des lieux où elle peut s’exprimer. En 2014, très peu d’oeuvres étaient visibles sur la commune. La création de Monsieur Chat place Radoult-de-la-Fosse a été un déclencheur. Si nous avons avancé lentement sur ce dossier, nous sommes prêts aujourd’hui à passer à la vitesse supérieure.
QCmag : de quelle manière ce dossier évolue-t-il ?
M.C. : depuis deux étés déjà, nous avons investi le parc Barbereau où nous présentons les oeuvres d’art urbain présentes à Cusset. L’année passée, dans le cadre de notre événement Parc en Musique, nous avons fait appel à des artistes à qui nous avons laissé carte blanche sur des supports d’expression. Je remercie ici ceux qui ont joué le jeu en produisant des oeuvres magnifiques dont une partie a servi de support pour nos cartes de voeux. L’année 2025 va marquer un tournant car nous allons mettre à l’honneur cet art urbain. D’une part, six artistes vont investir la Tour Prisonnière afin de créer dès le mois de mars une exposition qui sera présentée au public en juin ; d’autre part, nous projetons d’installer des oeuvres éphémères en ville. En août, nous réitèrerons Parc en Musique en proposant de nouveau aux artistes qui le souhaitent des espaces d’expression.
QCmag : concrètement, quelle est la plus value de cette initiative pour la ville ?
M.C. : comme l’art urbain… multiple ! Toutes les initiatives artistiques ont pour objectif la découverte. Faire découvrir au grand public des formes d’art éloignées des traditionnels courants. Inspirer des initiatives auprès des scolaires, des comités de quartier, de nos commerçants avec par exemple la fresque participative de la rue de la Constitution. Faire découvrir le cheminement artistique et la pratique. Mettre en couleurs nos rues, nos façades bien souvent mornes. Faire d’un coeur de ville, un musée à ciel ouvert où en allant acheter son pain, nous pouvons admirer une création. Ensuite, il y a l’attrait touristique. Si nous transformons l’essai, demain, nous permettrons au public de découvrir un Cusset où se côtoieront notre patrimoine du XVe siècle et des oeuvres actuelles. Quel que soit le point de vue, ce sera forcément un plus pour Cusset.